top of page
Photo du rédacteurCécileMaîtreRoux

La sophrologie, complémentaire à la médecine traditionnelle et à la psychologie

Dernière mise à jour : 24 janv. 2020

C'est Marcel Rufo qui le dit !

En tant que méthode d'accompagnement psycho corporelle, la sophrologie est souvent prescrite en complément de traitements médicaux ou psychologiques notamment en cas de troubles du sommeil, d'anxiété, de phobies, de douleur...ou pour accompagner la personne à traverser une épreuve, à se préparer à un événement.... Mais attention, la sophrologie ne se substitue pas à un traitement médical ou à un suivi psychologique. Le sophrologue, en cas de demande qui ne relève pas de ses compétences, oriente la personne vers un médecin ou un thérapeute approprié. Célèbre neuropsychiatre, Professeur d'Université, praticien hospitalier et auteur de nombreux ouvrages sur la prime enfance, Marcel Rufo n'a eu de cesse au cours de ses interventions publiques de nous éclairer sur sa vision de la sophrologie. Marcel Rufo a animé pendant des années une émission quotidienne sur France 5 Allo Rufo , il y évoquait régulièrement la sophrologie comme un des moyens d'aider les enfants ou adolescents souffrant de phobies, de certains troubles comportementaux (alimentaires, bégaiements, tics...) ou souffrant de pathologies cardiaques congénitales.

En 2016, à l'occasion d'une table ronde organisée par SOFROCAY (organisme de formation à la sophrologie) sur le thème « Education et sophrologie » voici ce que répondait Marcel Rufo interrogé sur son rapport à la sophrologie dans le cadre de sa pratique de pédopsychiatre. "Je suis un énorme prescripteur de sophro. Je pense d’ailleurs que souvent, j’anticipe une prescription de sophrologie avant une psychothérapie, une évaluation, une hospitalisation, par le fait que, notamment dans ma pratique de psychiatre d’adolescents ou d’enfants, mais, restons sur les adolescents, le retour au corps est fondamental. Fondamental pour créer une alliance, une compliance au soin ou quelque chose qui va permettre à l’adolescent de se réinvestir, de se réapproprier son corps, donc vraiment, vous avez devant vous un fan de la sophro !" ... Plus récemment, le magazine SOPHROLOGIE Pratiques et Perspectives proposait dans son N° 20 un entretien. Les propos de Marcel Rufo recueillis par Alain Giraud, journaliste et sophrologue, éclairent son point de vue sur cette subtile complémentarité entre la sophrologie, la médecine traditionnelle et à la psychologie. Réponse à la question : « Professeur Marcel Rufo vous êtes un prescripteur fervent de la sophrologie. Le retour au corps est-il pour vous fondamental ? » « OUI... Pourquoi cette habitude de prescrire de la sophrologie ? A l'origine on avait, en suivant le professeur Ajuriaguerra (psychanalyste), mis en place à Marseille une formation de psychomotricité. Il y a bien longtemps. Et très rapidement on s'est aperçu que des pratiques de relaxation et de training autogène* rendaient d'extraordinaires services notamment dans le cas de somatisation. Lorsqu'un enfant, par exemple, était paralysé des jambes alors qu'il n'y avait pas de signe neurologique, ce retour au corps vécu sur le plan phénoménologique* s'inscrit bien dans la démarche d'Alfonso Caycedo, l'inventeur de la sophrologie qui, lui même, était psychiatre et phénoménologue. ….. « Lorsqu'un enfant souffre de somatisation plus précisément de conversion somatique ... il rejette la psychologie. Il souhaite un geste médical, sinon il a l'impression de ne pas être pris au sérieux. Cependant si on lui dit : tu vas guérir en travaillant ton corps et retrouver tes sensations, on lui ouvre là une perspective, une chance et après c'est à la sophrologue ou au sophrologue de jouer. » A la question : « En France, nous sommes en tête des consommateurs d'anti dépresseurs. La sophrologie n'a t'elle pas à jouer un rôle de prévention fondamental dans cette sur consommation ? » ...« Les placebo ont 30% de résultats positifs comme les antidépresseurs. Alors qu'est-ce que l'on risque à proposer d'entrée de jeu, la sophrologie plutôt que ces derniers. Je vais vous donner un exemple précis de ma pratique : quand je dirigeais la maison de Solenne à Paris, plutôt que de donner un antidépresseur, je commençais par une séance de sophrologie pour les anorexies. Et Dieu sait si c'est une maladie grave ! De même je pense qu'en cancérologie les démarches de sophrologie sont vraiment bienvenues »

A la question : « Partagez-vous cette idée positive que vous avez de la sophrologie ? » « Je la fais partager parce que les médecins, auxquels j'envoie un compte rendu de toutes mes consultations, constatent bien que je prescris de la « sophro ». A leur tour, ils adhèrent à ce message. »

Un discours éclairé et nécessaire qui témoigne des bienfaits que la sophrologie peut apporter en lui conférant une place privilégiée dans la relation d'aide et la prévention de la santé.

* La méthode de relaxation par auto-décontraction concentrative (Konzentrative selbstent spannung) plus connue sous le nom de Training autogène de Schultz, est une méthode de relaxation, une des briques constitutives de la première technique clé en sophrologie qui consiste à relaxer l’esprit et le corps et apprendre à lâcher-prise. Schultz disait que le training autogène est "une auto-décontraction, une plongée à l’intérieur de nous-mêmes”. L’important est de ne jamais forcer et de laisser la détente s’installer d’elle-même.


* La phénoménologie est l'étude de phénomènes, étude dont la structure se fonde sur l’analyse directe de l’expérience vécue par un sujet. Ce qui apparaît directement à la conscience sans se référer à ce que l'on connaît. Edmund Husserl, philosophe et logicien du début du siècle est considéré comme le fondateur de la phénoménologie.








214 vues0 commentaire

Comments


bottom of page